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— Mais elle ne me connaît pas.

— Hein ? Comment ça ?

— Mais, vieil idiot, parce que je l’ai épiée à son insu…

— Pourquoi

— Ça c’est mon secret.

De dégoût, Couturier cracha de nouveau sa chique :

— Tu vas me coûter cher en macdonald, toi, avec tes secrets. Je t’avise par les présentes que c’est toi qui payes ma prochaine torquette…

Ils approchaient des décombres calcinés et de la grange.

D’un commun accord ils mirent les chevaux au petit pas…

Descendirent.

Et entrèrent silencieusement dans la grange.

Ils regardèrent autour d’eux.

Il n’y avait que du foin.

Et du foin.

Partout.

Puis soudain…

Il se fit dans le foin un mouvement étrange.

Mallette s’approcha.

Et vit Louisette qui dormait.

Ses traits détendus par le sommeil avaient quelque chose de charmant, éthéré, pur comme un ave ou un chant de Noël.

Fred décida de l’éveiller afin de constater sa première réaction à la vue de son visage grimé, altéré par 3 boulettes de cire.

Il prit un brin de foin et lui chatouilla le bout du nez.

Elle s’agita.

Chassa de la main la mouche imaginaire.

Par 3 fois le jeune homme répéta le même manège.

À la quatrième, Louisette saisit le brin de foin.

Ouvrit les yeux.

Leva la tête.

Vit Mallette.

S’assit d’un coup sec.

Et demanda anxieusement :

— Qu’y a-t-il, Sam ?

Alors elle posa ses yeux longuement sur Fred.

De terreur.

D’épouvante.