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Vous êtes ici chez-vous, s’empressa-t-il de dire, le magasin vous appartient.

— Nous avons faim…

— Eh bien, choisissez vous-mêmes.

Ils mangèrent du pain, du beurre.

Du jambon.

Des échalottes.

Des cornichons.

Et terminèrent avec des bâtons de crème roses.

Soudain ils entendirent le bruit de la porte qui s’ouvrait en grinçant.

Fred fit demi-tour.

Ses 2 colts apparurent dans ses mains.

Ni J. B. ni Arthur, dans l’entrebâillement de la porte n’avaient eu le temps de dégainer.

— Pas un mouvement ou je tire, ordonna Malette.

Il ajouta :

— Elphège…

— OUI, boss…

— Prends les clefs des deux portes d’avant et d’arrière du magasin. Le marchand va te les remettre. Et embarre les 3 gas ici.

Ce qui fut dit fut fait.

Trois ou 4 minutes plus tard, alors que les 3 prisonniers temporaires n’avaient pas encore eu le temps d’ouvrir une des portes, Fred et Couturier montaient sur leurs chevaux et s’enfuyaient au grand galop.

x x x

Au même moment, Arthur disait à J. B. :

— Il y a des haches à vendre dans ce magasin ; pourquoi n’avez-vous pas défoncé la porte avec l’une d’elles ?

— Pourquoi pas toi-même, mon jeune ?

— Parce que vous m’avez défendu de faire quoique ce soit sans avoir au préalable obtenu votre autorisation.

— Tiens, tiens, c’est pourtant vrai…

— Je vous soupçonne de collusion avec les 2 bandits…

Verchères sourit :

— Tu peux soupçonner tant que tu voudras, Arthur, mais ton petit jeu ne me fera pas te dévoiler mon secret.