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— Moi aussi, dit le vieux.

— Il doit y avoir une salle à manger par ici.

Il y en avait eu une.

Mais elle avait passé au feu quelque temps auparavant.

— Allons chez le marchand général…

— C’est correct. Nous allons laisser nos chevaux ici.

Comme ils se mettaient à marcher, les quelques personnes dehors s’empressèrent de traverser de l’autre côté de la rue…

Comme ils arrivaient au magasin, ils virent un cowboy couché sur le perron, bloquant la porte.

Il se leva.

S’étira.

Bâilla.

Et dit :

— Non.

— Non quoi ?

— Tu n’es pas Lortie.

— Qui prétend le contraire ?

Malette reprit :

— Tu sais ce que je ne suis pas ; et moi, je veux savoir qui tu es…

— Roderskine, Étienne, le compagnon de toujours de Sam Lortie.

Elphège ricana :

— Lortie le saint homme de voleur, de tueur et d’incendiaire…

Roderskine fit le geste de vouloir faire quitter à un de ses pistolets son étui de cuir à sa ceinture…

Geste puéril.

En effet Fred venait de lui saisir la main.

Il la tordit.

La mit sur son épaule.

Et catapulta Roderskine dans le milieu de la rue poussiéreuse.

Puis il vida la ceinture du forban de ses armes et de ses munitions…

— Ça m’a ouvert l’appétit davantage dit Fred.

Et moi donc !

Ils entrèrent dans le magasin.

En voyant Fred, le marchand pâlit…