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— Ne vous tournez pas, ne faites pas un seul mouvement ; nous vous couvrons de nos carabines.

Le cavalier que J. B. avait protégé de son tir s’approchait.

Bientôt il stoppa.

Mit pied à terre.

Examina d’un coup d’oeil la situation.

Et dit :

— Eh, papa, tu ne comprends pas…

— Quoi ?

— Ce sauvage et ce blanc m’ont sauvé la vie…

— Oh, fit le vieux, je croyais qu’ils tiraient sur toi, Narcisse, mon fiston.

— Mais non, mais non.

Adhémar, l’autre garçon du vieillard, expliqua :

— Nous avons dû assister à la carabinade d’un mauvais angle.

J. B. sortit sa badge qui faisait de lui un officier spécial de la royale police montée des territoires du nord-ouest et l’attacha au devant de sa chemise carreautée.

— Maintenant, dit-il, qui êtes-vous ?

— Le vieillard répondit :

— Je suis Onésiphore Rioux.

— Moi, dit l’ex-fuyard, je suis son fils Narcisse.

Le 3e fit :

— Et moi, je suis Adhémar…

J. B. demanda :

— Vous faites… ?

— Nous sommes ranchers, dit le vieux Rioux.

Adhémar précisa :

— Nous avons un ranch de chèvres et de boucs.

Aguogue !

Baptiste se trouvait-il encore aux prises avec la vieille querelles des éleveurs de bestiaux et des éleveurs de chèvres…

De chèvres et de boucs dont les chevaux haïssaient l’odeur au point de prendre peur ?

Mais enfin se dit J. B., le soleil luit pour tout le monde.

— Je gage, mes amis, que vous êtes en chicane avec un rancher de bestiaux.

Le vieux s’écria :

— Vous gagnez.