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— Je vous le jure, chef.

— Gare à toi, si tu es coupable, je finirai bien par l’apprendre, et alors je serai sévère, cruel, impitoyable.

— Je n’ai pas peur…

Verchères se leva, en un tournemain se roula une cigarette et dit :

— Bien, allons-y.

Après avoir donné ses instructions à son assistant, J. B. enfourcha sa monture.

L’Aiglon l’imita.

Au petit trot ils sortirent de Squeletteville, dépassèrent quelques ranches et s’engagèrent dans l’herbe à bisons : la brousse.


CHAPITRE II

L’ESCARMOUCHE DE LA VALLÉE


Il y avait une couple d’heures qu’ils galopaient dans la plaine derrière des nuages de poussière désagréable, quand ils virent un troupeau de buffalos sauvages.

Ils mirent leurs bêtes au petit pas.

Pour ne pas effrayer les bisons…

Et contournèrent le troupeau.

L’Aiglon soupira :

— Dire que dans quelques années, il n’y aura plus de buffalos. Les blancs en font un carnage, un véritable holocauste… Le buffalo, la viande des sauvages, viande sans laquelle nous mourrons de faim…

Verchères ne fit pas de commentaires…

Ils se remirent au trot.

Puis d’eux-mêmes, les chevaux prirent le galop…

Ils sentaient l’eau fraîche.

Toute proche.

En effet ils stoppèrent bientôt à un petit cric où ils se désaltérèrent, hommes et bêtes.

J. B. demanda :

— Sommes-nous encore loin de la vallée

— Oh, une lieue environ.

Ils reprirent leur course.

Soudain ils virent un point sombre.

Au loin.

Ce point se déplaçait…