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Siège cruel.

Mais nécessaire.

Au bout de 37 jours, Verchères décida qu’il était temps d’aller voir.

Il entra dans la vallée avec ses hommes.

Pas un seul sauvage n’était vivant.

Ils étaient tous morts de faim.

Lamentable spectacle…

Les cadavres gisaient ici et là dans la vallée…

Verchères les fit tous enterrer.

Sur la tombe d’Aigle rouge, il fit élever un petit totem, comme l’exigeait la religion des pieds-noirs, plaçant au dessous les armes et les agrès de chasse et de pêche du chenapan de chef.

J. B. ne retourna pas dans l’est.

Dès qu’il obtint son licenciement, il s’engagea comme cowboy dans un ranch immense.

Quelques jours plus tard, il apprit que l’épouse et squaw du chef Aigle rouge venait de donner naissance à deux jumeaux.

Pris de pitié pour la veuve, le général Cleghorn adopta contre argent comptant le plus chétif des deux bébés.

Il y avait 10 ans que J. B. était chef de police de Squeletteville quand un jour, un indien entra dans son bureau et dit :

— Je suis l’AIGLON.

L’AIGLON ?

— Oui, le fils d’AIGLE ROUGE…


CHAPITRE I

L’HISTOIRE DE L’AIGLON


Verchères lui demanda :

— Quel est le but de ta visite ? Mais d’abord, dis-moi, tu es un des deux enfants posthumes de l’épouse-et-squaw ?

— Posthumes… ?

— Oui, nés après la mort de ton père… ?

— C’est ça.

— Tu n’as jamais entendu parler de l’autre petit ?

— Non, pas une miette.

— Maintenant, dis-moi pourquoi es-tu venu ici ?

— Je suis venu vous demander aide et protection…