Page:Verchères - Aventures de cow-boys No 4 - La vallée de la mort, 1948.djvu/24

Cette page a été validée par deux contributeurs.

je me présente ; Verchères Jean-Baptiste…

— Le chef de police de Squeletteville ?

— Lui-même.

— Je suis honoré de votre visite ; mais dites, vous n’êtes pas venu me voir pour mes beaux yeux…

— Non.

— Pourquoi alors ?

— Hum, c’est délicat…

J. B. reprit :

— Jouons franc jeu sans hésitation. J’ai besoin de savoir la date du prochain envoi d’or à Winnipeg.

— Je ne sais si je dois… Le secret est très important…

— Mais il est plus important encore que je sois, moi dans le secret…

Le gérant hocha négativement la tête :

— Non, non, malgré votre haute habileté, vous n’êtes après tout qu’un simple chef de police local ; non, je crois de mon devoir de…

— Attendez un instant, gérant.

Baptiste mit la main dans une de ses poches de culottes.

Sortit sa badge d’officier spécial de la royale police montée.

Et la déposa bien en vue sur le pupitre de son interlocuteur.

— Oh !

Le gérant s’écria :

— Ça change la situation du tout au tout…

— Alors le secret… ?

— Le voici : L’or de la mine sera embarqué à 11 heures demain matin à bord de la diligence.

— Une forte somme ?

— Que oui.

— Combien ?

— Plus d’un demi-million.

— Fiou…

Après quelques secondes de réflexion, Verchères dit :

— Vous aurez deux gardes de plus dans la diligence demain matin.

— Oui ?

— Oui.

— Qui ?