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— Très bien, j’accepte momentanément votre parole. Vous connaissez la loi de l’ouest, vous savez que si vous répétez ce que vous prétendez n’avoir point fait, vous mourrez probablement pendu par un possé à une branche d’arbre… Messieurs, j’ai bien l’honneur de vous saluer.

Suivi de sa petite troupe, Verchères s’éloigna…


CHAPITRE IV

À ORCITÉ


Presque toutes les bourgades de l’ouest se ressemblaient dans ce temps-là.

Une seule et large rue poussiéreuse.

Un magasin général.

Un palefrenier. Un restaurant aussi sale qu’une salle à manger du redlight de Montréal.

Des salounes…

Des salounes…

En voulez-vous, en v’la !

Et le poste de police.

Prison en même temps.

Pas le moins du monde à l’épreuve des évasions.

C’est au poste de police que Verchères arrêta.

Il dit à Onésiphore Rioux et à ses 2 garçons :

— Je désire parler confidentiellement avec le chef de police local…

— Vous le connaissez ?

— Oui.

Verchères reprit :

— Vous allez m’attendre où… ?

— Oh, disons à la SALOUNE IDÉALE…

— Entendu. Restez là jusqu’à ce que je vienne vous trouver…

L’AIGLON dit :

— Et moi ?

— Comment toi ?

— Oui, que vais-je faire ?

— Ah, oui, j’oubliais qu’il est interdit aux indiens d’entrer dans les salounes… Ouais, toi…

Il rumina quelques instants :

— Va-t-en directement sur ta réserve. Et ne la quitte pas