Page:Verchères - Aventures de cow-boys No 2 - Le cow-boy amoureux, 1948.djvu/29

Cette page a été validée par deux contributeurs.

dirigera tout de suite vers cette pièce où nous sommes, alors que nous n’aurons pas encore fini l’étude des documents.

— Alors, chef, où voulez-vous le transporter ?

— Dans le bunkhouse vide parce que les cow-boys du ranch bivouaquent. Nous pourrons y travailler tranquilles. Je croix que deux hommes comme nous peuvent le déménager sans trop de difficultés.

Dix minutes plus tard, le coffre-fort était dans le bunkhouse.

Baptiste s’essuya le front.

Et dit :

— Maintenant un ciseau-à-frette, une masse et un levier que nous fassions sauter la serrure.

Ravelle déclara :

— Je crois qu’une masse suffira.

Il alla en quérir une dans un coin.

Souigna.

Une fois.

Deux fois.

Trois fois.

Le coffre-fort était enfin vaincu.

La première chose que vit le chef fut une pile de billets de banques.

Il les compta.

Il y avait plus de 15,000 piastres.

Puis il sortit une longue enveloppe de parchemin sur laquelle étaient écrits ces mots :

« MON TESTAMENT DE MA MAIN
ALCIDE BOYER. »

Baptiste déchira l’enveloppe.

Sortit le papier.

Le déplia.

Et lut :

« Sain de corps et d’esprit, recommandant mon âme à la miséricorde divine, je soussigné lègue, par ce testament olographe, ma fortune entière à ma fille unique Charmaine Boyer que je nomme ma légataire universelle avec autorisation de disposer de tous mes biens à sa guise.

« Et ce 27e jour d’avril 1879, j’ai signé :

« ALCIDE BOYER. »

Baptiste s’écria :

— Mais le 27 avril 1879, c’était la semaine dernière.

Il se gratta la tête :

— Je vois une anguille sous cette roche. Pourquoi ne s’est-il passé que quelques jours entre ce testament et la mort violente du testataire ?

Il haussa les épaules :

— Enfin nous verrons bien…

— 27 —