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Sa mère…

Sa pauvre mère !

Charmaine reprit son récit…

La jeune fille avait 7 ou 8 ans quand elle eut connaissance de la première querelle entre ses parents.

Son père dit froidement :

— Inutile de nier, je sais que tu fais avec mon contremaître des choses, des choses abominables…

Sa mère reprocha :

— J’avoue l’incident ; mais c’est ta faute aussi…

— MA faute !

— Oui, tu sais que je suis très affectueuse et tu me négliges…

— Bien, je vais te donner une chance, une dernière ; je serai bon mari et excellent amoureux pour toi. Je ne te négligerai plus…

Cette scène sema dans le cœur de la petite Charmaine de la sympathie pour son père et de l’antipathie contre sa mère.

Celle-ci avait la chair faible.

De nouveau elle quitta le sentier de la vertu.

Alcide endura.

Sacra.

Pesta.

Se tanna.

Enfin vint le jour où, en l’absence de sa femme, il pacta toutes ses affaires personnelles.

Plaça les valises sur la galerie.

Et dit à sa femme dès son retour :

— Il est bien bon d’être cocu.

« Cocu, passe encore…

« Mais cocu content, non, pas ça par exemple.

« Je te chasse, ma femme.

« Un de mes cow-boys va te conduire à la première station du C.P.R.

« Cependant je ne te laisserai pas dans la pénurie.

« Non.

« Quand tu auras besoin d’argent, écris-moi et je t’en enverrai. »

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