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CHAPITRE VI

SEL ET SALPÊTRE


Baptiste examina longuement les agneaux morts.

Ou du moins une dizaine de carcasses.

— Je ne vois aucune marque de violence, dit-il.

Nap réfléchit.

Quelques instants.

À la fin il murmura :

— La mort par empoisonnement ne laisse jamais de traces externes.

— Ainsi, dit Verchères, vous croyez que les animaux ont été empoisonnés ?

— Oui.

— Mais avec quoi ?

— Attendez quelques instants, chef, je vais vérifier ma théorie et voir si elle correspond bien à la réalité.

Il s’éloigna.

Marchant lentement, la tête penchée vers la terre.

De temps en temps il ramassait quelque chose qu’il plaçait avec soin dans une blague vide.

Il y avait une vingtaine de minutes qu’il errait ainsi mystérieusement, quand il décida qu’il en avait assez et revint au chef.

Il lui dit :

— Je crois de plus en plus à la véracité de ma théorie. Il y a une raison bien simple d’en avoir le cœur net.

— Quoi donc ?

— J’ai appris aux USA bien des trucs. Regardez-moi faire…

Il sortit sa blague dans laquelle il y avait 25 ou 30 petits cristaux.

Puis il dévissa la coupe du goulot de la gourde qu’il portait en bandoulière.

Après avoir placé les étranges cristaux dans la coupe, il ajouta de l’eau.

Et brassa.

Brassa.

Jusqu’à ce que les cristaux se fussent dilués.

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