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— Tu peux prouver cela ?

— Non.

Chiasson dit d’une voix froide :

— Tu ne les arrêtes pas, révérend ?

— Non, je ne suis pas encore prêt ; d’ailleurs je sais que bientôt deux balles honnêtes sauront bien dans leurs cas remplacer le bourreau.

— Je suis obligé de t’endurer dans ta capacité officielle ; alors si tu as fini ton travail de policeman, scramme.

— Je n’ai pas fini.

— Non ?

— Quoi encore ?

— Je viens te collecter 10,000 $.

Chiasson ricana :

— Tu te montres sous ton vrai jour, Pander. Ainsi c’est un hold-up ?

— Détrompe-toi, sale salounard. Hier soir il s’est tenu à Squeletteville une assemblée plénière du conseil de canton.

— Qu’est-ce que tu veux que ça me sacre, ça ?

— Ne fais pas ton butor, Chiasson ; le conseil du canton a voté un règlement qui te force à payer 10, 000 $ de licence par année pour opérer ta saloune. Le paiement est exigible aujourd’hui.

— Et si je refuse de payer ?

— Alors ce sera un grand plaisir pour mon posse et moi, de fermer ton établissement après l’avoir dûment saccagé selon le règlement.

Chiasson dit :

— Pour le moment tu gagnes, révérend ; mais je ne garantis rien dans un avenir rapproché.

Le salounard ouvrit son coffre-fort, compta dix mille piastres et les remit à Pander.

— Scramme maintenant.

— Non.

— Hein ?

Hugh tira une balle futile dans le mur et récita :

— Le conseil du canton a voté un second règlement ! Il va te falloir cracher un autre 10,000 $.

— Non, fit Chiasson.

— Pourquoi ? demanda Dougald.

— C’est le taux de la licence exigible des opérateurs de maisons de jeux d’après le nouveau règlement 17.