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fice, rasent les deux bords opposés A, B, sont très-proches entre eux ; étant convergens, ils tendent à se réunir à très-peu de distance de l’orifice même. Les filamens C, D sont plus éloignés, peut-être ils sont moins convergens ; ils ne peuvent se réunir qu’à une distance plus grande que les deux premiers. Il y a donc ici de quoi faire deux contractions, une plus proche, l’autre plus éloignée de l’orifice. Ces deux contractions se contre-balancent en partie, leur opposition mutuelle en porte l’effet GH à une distance cinq fois plus grande que celle de la veine contractée d’un orifice circulaire, qui ait pour diamètre la longueur de la fente.

Dans cette expérience, nous voyons la cause d’un phénomène qui avoit été observé, dans quelques cas particuliers, par Poleni et par d’autres, sans en donner l’explication. Dans tout orifice, de figure rectiligne en mince paroi, les angles de la veine contractée répondent aux côtés de l’orifice ; et, réciproquement, lorsque l’orifice quadrangulaire a la situation MNOP, la plus grande contraction de la veine se fait plus loin que dans une ouverture circulaire ; elle prend la figure et la situation QRST. La raison en est que les angles opposés MP sont plus éloignés entre eux que les deux bords JV ; il arrive donc ici la même chose que dans la fente ACBD. De même l’orifice