Page:Venturi - Recherches expérimentales sur le principe de la communication latérale du mouvement dans les fluides, 1797.djvu/77

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
(69)

marquable, entre ces deux espèces de vibrations. Lorsqu’à l’extrémité du tuyau ABC (fig. 2 ), il se fait dans la tranche d’air BC une vibration résonnante, l’expérience nous apprend que cette vibration devient le centre des pulsations propagées tout autour par PSQ. Car, de quelque côté que nous nous mettions, en P ou en Q, nous entendons le son du tuyau ABC presque autant qu’en S. Mais lorsqu’il n’y a pas de tuyau, et que la vibration en CB est une pulsation simple, propagée par l’atmosphère libre de A en B, dans ce cas la pulsation ne se propage pas latéralement et complètement jusqu’en P et en Q, comme la vibration résonnante ; elle se contient presqu’entièrement dans les limites BZ, CY, avec une divergence de 15 à 20 degrés. Ce fait a été contesté par plusieurs physiciens ; mais on ne peut plus le révoquer en doute, puisque l’on sait que nous n’entendons l’écho réfléchi d’une surface unie, qu’en nous mettant sur la ligne de la réflexion du son, ou peu loin d’elle[1]. Si la pulsation de l’écho étoit propagée tout autour, au-devant de la surface réfléchissante, en partant de celle-ci comme d’un centre, ne devroit-on pas entendre l’écho dans quelqu’endroit

  1. Lambert. Mémoires de Berlin, an. 1763, p. 91.