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PROPOSITION xii.

La communication latérale du mouvement se fait dans l’air tout comme dans l’eau.

Le souffle du vent qui se meut au milieu d’un air tranquille, produit, autour du courant, de même que dans l’eau, dés ondes et des tournoiemens. On peut les observer dans la fumée qui s’élève d’un foyer, et qui produit un aspect remarquable lorsqu’elle sort comme un arbre obscur d’un volcan agité. On les voit aussi sur la poudre qui voltige dans une chambre obscure, lorsqu’un rayon de soleil vient éclairer cette poudre, et qu’on y souffle à travers.

Si le vent général vient, par exemple, du sud, il arrive, bien des fois, que la côte d’une montagne, tournée au nord est frappée dans le même tems d’un vent du nord ; ce vent partiel et local n’est que le tournant produit par l’obstacle de la montagne sur le vent principal du sud. C’est peut-être la même raison qui fait que le vent agit quelquefois en sens contraire sur les voiles d’un vaisseau, lorsqu’elles présentent trop d’obliquité à la direction du même vent.

La vapeur de l’eau qui sort de l’éolipile, entraîne avec elle de l’air ambiant, elle le pousse sur le