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Expér. xxx. Tout autre petit corps qui surnage à l’eau du vase, pourvu qu’il ait une très-petite dimension, agit de même que l’huile. Si le volume du même corps est un peu plus grand, tandis qu’il s’approche du creux pour y tomber, son extrémité, qui est vers l’axe de l’entonnoir, se trouve dans un endroit où la circulation est plus rapide. Cette rapidité de mouvement, imprimée à une extrémité du corps flottant, se transporte, par les loix mécaniques, sur son centre de gravité, qui est plus éloigné de l’axe, et se trouve dans un endroit où la circulation est plus lente. Par conséquent le corps s’éloigne du bord de l’enfoncement où il alloit tomber. Il y revient peu de tems après, il en est repoussé encore, et ainsi de suite, par des mouvemens alternatifs. Enfin si le corps qui surnage à la liqueur du vase après que l’entonnoir est formé, a un volume assez grand pour occuper toute la largeur de l’entonnoir, il le détruit dans sa partie supérieure, et quelquefois aussi dans l’inférieure. La raison en est, que le corps ne peut se tourner autour de son centre que suivant la loi de v=r ; il détruit donc par le frottement la loi dans les parties du fluide qu’il a touchées ; par conséquent il détruit l’entonnoir.

PROPOSITION