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teur beaucoup plus grande que celle où l’on observe la convergence des filamens fluides vers l’orifice EF dans une eau assez tranquille.

Expér. xxvii. Placez, à la surface du fluide, quelque corps flottant, assez large, pour y empêcher la formation de l’entonnoir. Si le fluide est fort agité, l’entonnoir naît à la partie inférieure, et l’air s’y introduit par l’ouverture EF. Ainsi la pression de l’atmosphère sur la surface supérieure du fluide, n’est pas la cause du creux et de l’entonnoir ; l’air n’y entre que parce qu’il trouve le creux formé par la force centrifuge.

Expér. xxviii. Le fluide restant tranquille et sans tournoiemens, le vase se vide en 40’’ ; s’il y a des tournoiemens, l’évacuation se fait plus ou moins. On ne peut donc pas dire indéfiniment, que le tourbillon absorbe et entraîné les matières par l’ouverture EF, avec plus de force que s’il n’y avoit pas de tournoiemens.

Expér. xxix. Versez une couche d’huile sur l’eau du vase ; aussi-tôt que l’entonnoir se forme, l’huile s’y précipite ; elle sort avant la majeure partie de l’eau inférieure qui la soutenoit. Les parties de l’huile participent moins à la rotation de l’eau inférieure ; ayant moins de densité, elles s’écartent aussi de l’axe moins que l’eau ; par conséquent elles sortent les premières, parce que se trouvant dans l’entonnoir, rien ne les y soutient plus.