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s’opposer à ce que le canal se creusât et s’élargît, en y formant des constructions resserrées ; le bassin alors s’ouvriroit au bout de ces constructions.

Que le canal ait plusieurs rétrécissemens et dilatations successives sans cascade ni réversoir ; il y aura encore, à chaque dilatation, des tournans et une perte de vitesse plus grande que si le canal avoit une section uniforme, égale à celle qui est en M ou en N. Il faudra donc que la surface de l’eau, après chaque dilatation, s’élève, afin d’y recouvrer la vitesse qu’elle a perdue par les tournoiemens. Si nous appelons a la hauteur dont l’eau a besoin pour recouvrer sa vitesse, au-delà de l’élévation qui seroit nécessaire pour vaincre les retardations d’un lit de section uniforme, et que le nombre des dilatations égales et successivement alternées soit m, la hauteur du regonflement dans la rivière dilatée alternativement, sur la même rivière retrécie uniformément, sera =am. Dans cela, je suppose que la rivière ait son fond établi. Si ce fond est de nature à pouvoir être attaqué par le courant, le lit se creusera dans les retrécissemens, et les matières emportées se déposeront dans les élargissemens.

La seconde conséquence, que je tire du principe que j’ai établi sur la perte de force vive causée par les tournoiemens, est assez importante dans la