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l’orifice de mince paroi. Si l’on imagine un tube, de verre YK, qui ait un bout appliqué en K (fig. 6 ), et l’autre bout ouvert dans l’intérieur du réservoir, on verra, que la pression de l’atmosphère qui s’exerce sur la liqueur colorée T, doit agir de même sur la surface du réservoir et se joindre à la pression du fluide dans le réservoir, pour pousser l’eau dans le tube YK, comme elle pousse la liqueur colorée en TS. La pression de l’atmosphère doit augmenter de même l’impulsion de toutes les particules fluides qui arrivent en KL, et par conséquent en augmenter la dépense.

De ce que les chocs et les tournoiemens dans un tuyau cylindrique additionnel détruisent toujours une partie de la force vive du fluide, il s’ensuit, que la colonne fluide sortie du tuyau ne peut jamais avoir la vitesse totale qui est due à la charge actuelle, et que l’on observe presque entière dans les orifices de mince paroi ; et la diminution de vitesse répond à ce que le temps de l’expérience augmente sur celui de la théorie, comme on peut voir dans la suivante.

Expér. xix. L’orifice P (fig. 1) étant en mince paroi et la verticale PM de 54 pouces, la distance MN du jet étoit de 81,5 pouces. Ayant appliqué au même orifice, le tuyau cylindrique de la fig. 5, et la verticale PM étant abaissée du bout