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nous sera facile de comprendre que la compression exercée sur les parois des ventricules peut amener la diminution de toutes les facultés intellectuelles, diminution qui sera proportionnelle à la compression, c’est-à-dire à la quantité de substance cérébrale paralysée.

Pour ce qui est des diverses tumeurs siégeant dans les plexus choroïdes, elles produisent les mêmes résultats que l’hydropisie ventriculaire, car leur nature influe bien peu sur la manifestation des symptômes elles n’agissent encore que par la compression qu’elles exercent sur la substance encéphalique.

Dans les cas de protubérances osseuses de la face interne du crâne, il en est de même, car ces tumeurs, en comprimant les hémisphères cérébraux, ont pour effet d’amoindrir leur activité comme organes des sensations, de l’intelligence, de la volonté, de l’instinct et du mouvement.

Ces effets se traduisent par les symptômes de l’immobilité, de la même manière que ceux qui résultent de la destruction artificielle, portant sur la même région de l’encéphale.

Ce que nous avons dit pour l’hydrocéphale, les tumeurs des plexus choroïdes, les protubérances osseuses, nous pouvons le dire pour toutes les tumeurs qui peuvent se développer dans n’importe quelle autre région du crâne. Elles produisent le même effet, pourvu qu’elles aient une marche lente, chronique en quelque sorte, car si elles avaient une marche rapide dans leur développement, elles irriteraient fortement