nants, des chevaux et des ânes. Il leur enlevait les hémisphères cérébraux ; ceux qui n’en mouraient pas présentaient les symptômes suivants, quand la douleur produite par cette opération avait complètement disparu : étant debout et au repos, ces animaux restaient dans un état stationnaire et ne remuaient pas, mais les positions qu’ils prenaient étaient vicieuses. Les sensations étaient comme éteintes, car si on les commandait, ils n’obéissaient pas et restaient toujours dans un état complet d’immobilité. Quand on les excitait, soit par des piqûres ou des coups portés sur les oreilles, ils se mettaient en marche, les mouvements qu’ils exécutaient étaient mal coordonnés et se faisaient d’une manière automatique. Ils se dirigeaient toujours suivant une ligne droite, sans se soucier des obstacles qu’ils pouvaient rencontrer sur leur route ; ils buttaient souvent, se heurtaient contre eux, tombaient à terre et n’exécutaient pas le moindre mouvement pour se relever. Ils étaient constamment plongés dans un état de somnolence.
Comme nous venons de le voir, Flourens et Colin, et avec eux un grand nombre d’autres physiologistes, ont obtenu, par l’ablation totale ou partielle des hémisphères cérébraux, des symptômes qui sont identiques avec ceux que l’on rencontre dans l’immobilité. En effet, ces animaux ainsi mutilés ont la volonté, l’instinct, l’intelligence et les sensations complètement abolies ou diminuées dans leur manifestation, toutes choses que l’on rencontre, comme nous l’avons déjà vu, dans l’immobilité.