tumeurs renfermaient en moyenne de 38 à 50 p. 100 de cholestérine, 28 à 40 p. 100 de cellules et de membranes, 12 à 18 p. 100 de phosphate de chaux, et 3 à 9 p. 100 de carbonate de chaux.
Fürstemberg publia ses résultats en 1851, mais d’autres avant lui, et particulièrement Lassaigne, qui a fait un grand nombre d’analyses de ces tumeurs, trouva dans celles qu’il étudia en 1829 et en 1856, à peu près la même composition que dans celles de Fürstemberg. Cela nous prouve que ces tumeurs sont souvent formées par de la cholestérine, et elles méritent bien alors le nom de cholestéatômes. Mais, est-ce à dire pour cela qu’elles ont toujours la même composition ? Certainement non, car l’expérience nous prouve en effet le contraire. Dupuy, dans son ouvrage sur l’affection tuberculeuse, publié en 1817, cite un grand nombre de cas de chevaux morveux sur lesquels il a trouvé des tumeurs dans les plexus choroïdes formés par un dépôt de matière dure, résistante, qu’il a appelée tubercule. Mais n’est-ce pas là l’exagération d’une idée qui consistait à voir des tubercules partout ? Il est probable que non, car, plus tard, en 1827, Lassaigne analysait des tumeurs trouvées par Renault, à l’autopsie de chevaux morveux, et il vit qu’elles étaient composées d’une matière alumineuse, d’une petite quantité de matières grasses et d’une assez grande proportion de phosphate de chaux et de magnésie, composition qui est identique à celle du tubercule morveux. On voit donc eu résumé que les produits trouvés jusqu’à cette