Comme nous venons de le voir par l’exposé qui vient d’être fait, la symptomatologie de l’immobilité est parfaitement connue, et tous les auteurs sont d’accord sur ce point ; mais il n’en est pas de même de l’anatomie pathologique, car il règne à ce sujet les opinions les plus opposées. Il est vrai que les lésions qu’on a trouvées sur les autopsies de chevaux immobiles sont très diverses, et qui au premier abord semblent ne pas avoir de rapports entre elles. Cependant, nous verrons que toutes n’ont qu’une action principale, c’est la compression de la substance encéphalique, compression exercée insensiblement et d’une manière constante.
Nous allons examiner ces diverses lésions, et nous commencerons par celle qui se présente le plus fréquemment : l’hydrocéphale chronique.
L’hydrocéphale est une affection du cerveau ayant pour résultat final une accumulation anormale de sérosité dans les ventricules cérébraux ; c’est pour cela qu’on l’a encore appelée hydropisie des ventricules du cerveau. Elle peut se présenter sous le type chronique ou sous le type aigu. Les symptômes de celui-ci se confondant avec ceux de la méningo-encéphalite aiguë, nous n’avons pas à nous en