l’influence des causes qui peuvent aggraver son état, nous voulons parler de l’exercice ; on le poursuit jusqu’à ce que les symptômes qu’on cherche à obtenir se manifestent. Le jeu des membres, qui se faisait avec une certaine facilité avant l’exercice, ne tarde pas à se faire avec difficulté ; si l’animal est réellement immobile, et à mesure qu’il se prolonge, ce symptôme s’aggrave et la plupart des autres ne tardent pas à être mis au jour. Mais il y a beaucoup de variantes ; il est des chevaux chez lesquels les symptômes se montrent après un certain temps d’exercice, chez d’autres, au contraire, il faut le continuer jusqu’à la fatigue. Enfin, il en est d’autres qui ne présentent aucun symptôme de l’immobilité après cet exercice momentané, et il faut quelquefois le continuer pendant plusieurs jours, en donnant à l’animal une nourriture substantielle qui pousse à la pléthore. Ce n’est quelquefois qu’après avoir employé tous ces moyens qu’on peut faire apparaître une série de symptômes suffisants pour assurer que l’immobilité existe.
Cette forme d’immobilité, quoique assez commune, n’est pas la seule qui puisse exister, et on en trouve une dont la manifestation est tout à fait inverse à celle-là.
Ainsi, l’état d’hébétude peut complètement manquer, et lorsqu’on entre dans l’écurie de l’animal suspect d’immobilité, on est tout étonné de ne pas le trouver dans cet état somnolent qui existe ordinairement dans cette affection, car l’animal, au contraire,