Page:Veber, Soulié - La Mariotte, 1903.djvu/59

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

LOUISON

Vous ne l’avez plus.

GOURON

Je vais la rechercher chez Ledant, pendant qu’il est encore sorti.

LOUISON

Maît’Ledant est rentré. Ses volets sont ouverts.

GOURON

Cré bon sort ! S’il me voit arriver, il se méfiera de quelque chose… Il est fichu de la garder… Oh ! j’ai eu une bonne idée de lui porter La Mariotte !

LOUISON

Si j’y allais… il ne se méfiera pas de moi.

GOURON

T’es une bonne fille… Dépêche-toi. (Louison sort en courant.) Les autres se font vieux pendant ce temps-là… Ledant la rendra pas, c’est sûr… Vingt francs de perdus.

BONFILS

Oh ! Gouron… on entre chez toi comme dans un moulin… je suis passé par le jardin… je suis entré dans la maison… Il y a Malaisé et un vieux singe qui m’ont sauté au cou.

GOURON

Louison ne revient pas… Il ne veut pas… Bon Dieu de vingt Dieux.

BONFILS

Qu’est-ce que t’as ?… T’es malade ?

GOURON

Oui.

BONFILS, riant.

Dis donc… Je t’ai apporté un cadeau, et un chouette.

GOURON

Zut !