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est sorti, je passe par le jardin, je vas y porter la Mariotte chez lui.

LOUISON

Il n’en voudra pas.

GOURON

Une fois qu’il l’aura, faudra bien qu’il la garde. C’est sa servante ; et puis moi, je me marie avec la Pauline. On nous tambourine tantôt. Je ne peux pas garder chez moi ce cadeau de noces-là ! Écoute… je vas rouler le fauteuil de la Mariotte sous la porte à Ledant.

LOUISON

Et si maît’Ledant se fâche ?

GOURON

Je dirai que je ne sais rien de ces histoires-là, que la Mariotte est allée chez lui toute seule.

LOUISON

Il ne saura pas la soigner.

GOURON

Si ! M. Malaisé m’a écrit sur un papier la manière de s’en servir. J’y attacherai ça autour du cou à c’te pauvre fille… Puis Ledant se débrouillera bien !

LOUISON

Faut-il vous aider ?

GOURON, dans la maison.

Pas la peine, elle n’est pas lourde.

LOUISON

Quoi que vous y avez mis sur la tête ?

GOURON, dans la maison.

Un journal. C’est pour la garantir… Rapport au soleil et aux mouches.

LOUISON

Bonne idée.