Merci… je tiens à ma peau. Non. C’est pour me marier que je vous consulte.
Oh ! alors, je vous écoute.
Voici : j’ai trente-cinq ans bientôt… j’ai un peu de terre, pas beaucoup… De quoi m’asseoir enfin ! C’est suffisant pour un homme seul… J’ai envie de me marier avec une fille qui a du bien…
Mariez-vous !
Seulement, cette fille, il y en a un autre qui voudrait l’épouser. Il ne l’aime point, vous savez… c’est son bien qu’il convoite.
Tandis que vous…
Moi aussi, tiens ! C’te bêtise… Mais j’aime d’abord la femme… je ne déteste pas le bien, tout de même. Je ne vous dirai pas le nom…
C’est Pauline Macheux.
Tiens ! Comment que vous le savez ?
Je vous rencontre souvent derrière la haie des Macheux, en train de bavarder de très près avec Pauline. J’en conclus que vous avez du penchant pour elle. — Vous avez du goût… c’est une jolie fille.
Elle n’est pas dégoûtante… Et puis on est assortis.