noldi, vous devez savoir cela, et vous le savez mieux que moi ! Vous connaissez aussi les suites fâcheuses que l’adoration des reliques et la superstition nous ont apportées, c’est-à dire l’esclavage de l’Allemagne. — Et pourtant vous exposez votre relique ! — Toutefois, admettons que vous ne savez pas tout cela ; comment, si cette tunique possède des qualités curatives et miraculeuses, comment, jusqu’en 1844, en avez-vous privé l’humanité souffrante ? Comment, en second lieu, pouvez-vous accepter une offrande de chaque fidèle qui la voit ? N’est-il pas impardonnable de votre part de prendre l’argent des mendiants et des pauvres, d’autant moins que vous avez vu que naguère encore la misère a été la cause de troubles sanglants, et qu’elle a poussé ces malheureux à l’émeute et à la mort ? Oh ! ne vous faites pas d’illusions. Tandis que des centaines de milliers d’Allemands sont allés à votre tunique, des millions de mes concitoyens ont été remplis d’indignation à cet ignoble spectacle. Cette indignation surtout, monseigneur l’évêque, s’est
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