dit : « Dieu est un esprit, et celui qui l’adore doit l’adorer en esprit et en vérité. » Partout donc on peut l’adorer, dans le temple de Jérusalem, sur le mont Garizim et dans l’église de Trèves où est la tunique. Ne savez-vous pas (comme évêque vous devez le savoir) que l’Évangile défend toute adoration d’images et de reliques ; que les chrétiens du temps des apôtres et des trois premiers siècles du christianisme ne toléraient dans les églises aucune image ni relique (et ils pouvaient en avoir beaucoup) ; que l’adoration des images et des reliques est un usage païen, et que les premiers chrétiens se moquaient d’eux à cause de cet usage ?
» Enfin, ne savez-vous pas (comme évêque vous devez encore le savoir) que l’esprit sain des peuples allemands du XIIIe et du XIVe siècle ne fut abaissé jusqu’à l’adoration des reliques, qu’après les croisades, après que la haute idée que la religion chrétienne donne de Dieu, fut ternie par toutes sortes de fables et d’histoires miraculeuses apportées de l’Orient ? Évêque Ar-