voudrions toujours augmenter nous prenons dans l’imperfection de notre être une idée de petitesse, de sujétion, de misère, que nous tâchons d’étouffer voilà toutes nos passions.
Il y a des hommes en qui le sentiment de l’être est plus fort que celui de leur imperfection ; de là l’enjouement, la douceur, la modération des désirs.
Il y en a d’autres en qui le sentiment de leur imperfection est plus vif que celui de l’être ; de là l’inquiétude, la mélancolie, &c.
De ces deux sentiments unis, c’est-à-dire celui de nos forces & celui de notre misère, naissent les plus grandes passions ; parce que le sentiment de nos misères nous pousse à sortir de nous-mêmes, & que le sentiment de nos ressources nous y encourage & nous porte par l’espérance. Mais ceux qui ne sentent que leur mi-