de cet art qui gâte les plus beaux Ouvrages de Corneille. Je ne dis pas que la plupart de fes Tragédies ne foient très-bien imaginées & très-bien conduites. Je crois même qu’il a connu mieux que perfonne l’art des Situations & des contrafres. Mais l’art des expreffions & l’art des vers, qu’il a si souvent négligés ou pris à Faux, déparent fes autres beautés. Il paroît avoir ignoré que pour être lu avec plaiur, ou même pour faire illufion à tout le monde dans la repréfentation d’un Poème dramatique, il falloit par une éloquence continue foutenir l’attention des fpestateurs, qui se relâche & se rebute nécefiairement, quand les détails font négligés. Il y a long-temps qu’on a dit que l’expreffion étoit la principale partie de tout Ouvrage écrit en Vers. C’est le fentiment des grands Maîtres, qu’il n’est pas befoin de ju£
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