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pourquoi le bon fens, qui est un don de la Nature, n’en auroit-il pas l’agrément ? La raifon ne déplaît dans la plûpart des hommes que parce qu’elle y est étrangere. Un bon fens naturel est prefque inféparable d’une grande fimplieité ; & une fimplicité éclairée est un charme que rien n’égale. Je ne donne pas ces louanges aux graces d’un homme si fage pour diffimuler Tes défauts. Je crois qu’on peut trouver dans fes Ecrits plus de ftyle que d’invention, & plus de négligence que d’exa&itude. Le nœud & le fond de fes contes ont peu d’intérêt, & les fujets en font bas. On y remarque quelquefois bien des longueurs, & un air de crapule qui ne fauroit plaire. Ni cet Auteur n’est parfait dans ce genre, ni ce genre n’eu aflez noble.