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pénetrent pas jufqu’au bien, ou jufqu’à la néceffité qui autorife ^ fertains ufages & s’érigent mal’ à-propos en réformateurs de leur fiécle : les habiles mettent à profit la coutume bonne ou mauvaife, abandonnent leur extérieur aux légeretés de la mode, & favent se proportionner au besoin de tous les esprits.

L’Esprit Naturel

ET LE SIMPLE.

XXI.

L’E s P R i T naturel & le fimple peuvent en mille manieres se confondre, & ne font pas néanmoins, toujours femblables. On appelle esprit naturel, un inffinft qui prévient la réflexion & se caraftérife par la promptitude & par la vérité du fentiment. Cette aimable difpofition prouve moins ordi