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LIVRE III.

DU BIEN ET DU MAL

MORAL.


Ce qui n’est bien ou mal qu’à un particulier, & qui peut être le contraire à l’égard du reste des hommes, ne peut être regardé en général comme un mal, ou comme un bien.

Afin qu’une chose soit regardée comme un bien par toute la société, il faut qu’elle tende à l’avantage de toute la société. Et afin qu’on la regarde comme un mal, il faut qu’elle tende à sa ruine : voilà le grand caractere du bien & du mal moral.

Les hommes étant imparfaits