72 FRAGMENTS. de l’étendue. C'est A nous by prendre des vues générales, et a nous former un esprit vaste de taut d’esprits parti- culiers, mais excellents, qui nous ont ouvert l’entrée de toutes les sciences. Aussi voyons·nous que ceuvr qui mar- chent de plus pres sur les pas de ces hommes illustres, font paraitre des vues plus géuérales et peut·etre plus.éten· dues qu‘on n’en trouve dans la plupart de lenrs modeles. Get avantage est celui de notre siecle, plutet que celuide nos auteurs, et nous ne devons pas. je crois, en tirer de la ivanité; nous le devons d’autant moins, q·ue ces vues gene- rales que nous atfectons sont encore melees de beaucoup d‘erreurs, et ne sont présentées, nulle part, avec méthode, ni meme en eysteme. Or, il me parait que c’est un grand t défaut dans lesrouvrages de rétlexion de ne pas faire un tout, car l’esprit saisit avec peine ce qui n’est point un. (Test pourquoi j'ai toujours pensé qu’il serait fort utile de lbrmer un systeme general de tontes les vérités essen- tielles que l’on peut connaitre sur les sciences utiles. · Comme la principale erreur de notre siécle est de croine tout incertain. et problématique, je voudrais qu’on s’atta— chet d’abord e détruire cette erreur nuisible ', qu’on décou- vrit, en meme temps, la certitude et l’utilité de certaines sciences, qu’on les appréciet toutes avec justice, et qu’on mit chacune dans son rang. Je voudrais qu’on pint rap- procher, eu pen de mots, ies siecles barbares et le petit - nombre de siecles éclairés; qu’en ies comparant les uns aux autres, on f lt voir ce que la nature peut faire pour les hommes, et ce.que Péducation peut y ajouter’; que l’on- mit dans une balance les divers avantages du savoir et de Pignorance , que l’on expliquet Yorigine des principales erreurs, et qu’on nous menet aux grandes sources de nos opinions. . • Vauvenuguen s’y est attaclné, dans maint eudreit de sa ouvrnges, et, particulierement, dans sa 1*• Réflerion (Sur le Pyrrhonisme,). — G. `
- C’est l’objct de Vauvenargues dans ses Diacours sur le Caraclérc dc: di]-
férents aiéclcs, et Sur lc: maurs du siéclc. -·- G. ‘
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