Page:Vauvenargues - Œuvres posthumes éd. Gilbert.djvu/85

Cette page n’a pas encore été corrigée

FRAGMENTS. 89 qu’on cacherait les anciennes, qu’on les porterait hors du Royaume, et que le commerce intérieur languirait neces- sairement, faute de circulation et de nourriture. On donc recourir? Aux billets? qui s’y fierait aujourd’hui*? On a proposé quelquefois de diminuer,-ou meme d’anéantir °les charges de Fliltat; mais c’est une grande entreprise, et—qui veut etre approfondie. On a peut-etre des moyens moins violents ; rendre les avantages du commerce supérieurs aux dommages du luxe ; avilir foisiveté, et protéger Yindustrie, Fagricultnre et la population; empecher, aulant qu’il se . peut, la disproportion trop grande des fortunes; simplifier Ia perception des revenus du Boi ;· en uu mot, bien.d‘autres ressources, qu’une connaissance plus profonde de l’état de chaque province pourrait révéler aux ministres; car je crois qu’il est impossible, dans la condition présente du Royaume, de faire quelque bien, autrement que dans le detail, et de trouver, par exemple, de ces moyens simples, qui operent · par une impulsion unique et universelle. ·La plupart de ces beaux systemes n’qnt qu’un endroit de réel, et ne sont pas proportionnés a leur fin : l’Etat est comme une balance; un poids trop fort emporterait d’un coup l’équilibre. I1. —- rum n'uN mvuz ue vuntosopms. _ Geux qui ne lisent que pour s’amuser, ou pour enricbir leur esprit de beaucoup de pensées lines ou delicates, sans se soucier de la vérité et s’intéresser au fond des choses, _ trouvent assez a se satisfaire dans la multitude de livres que nous possédons; car la plupart des auteurs ne parale- sent avoir écrit que pour ce genre d’hommes; la plupart n’ont pensé qu’a mettre de Yesprit dans leurs ouvrages. Aussi peu inquiets de la vérité que leurs lecteurs, its ne se sont pas mis en peine de faire entrer dans leurs écrits ce qu’on ne devait pas y cbercher ; ils y ont répaudu de l’esprit, parce que ce n’était que de l’esprit qu’on y voulait. Ainsi, a‘

  • , Allusion am billets dc ln Fnmeuso banque do Lau. -·— G.