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s , so D_l-ALOGUES. auriez fait votre fortune dans unmeilleur temps, car- vous avez 1'Ame romaine. _ ~ * us umm-: nouns. · Si cela est ainsi, mon cher Brutus, je ne dois point re- gretter mon malheur. La fortune est partiale et injuste; ce n’est pas un grand mal de la `nnanquer`, lorsqu’o¤ peut se répondre qu’0n l’a méritée; mais quand on la possede in- dignement et A titre injuste, c’est peu de chose : elle ne sert qu’A faire de plus grandes fautes, et A augmenter tous les vices. q . . . ia. - cA1·.1L11¤A_ ET smvscnom. _ stmtciozv. I _ Avouez, Catilina, que vous vous ennuyez ici étrangement. Vous n’avez plus personue ni A persuader, ni A tfompcr, · ni A corrompre.; l’art que 'vous possédiez .de· gagner les hommes, de vous proportiouner A eux, de les flatter par · Yespérance, de les tenir dans vos intérets, ou par les plai- sirs, ou par Yambition, ou par la crainte, cet Nt vous est, ici, tout A fait inutile. · ummm. _ ll est vrai que je méne ici une vie A peu pres aussi oisive et aussi languissante que celle que vous avez menée vous-- meme dans le monde, et A la cour de Néron. I ‘ . semtciou. Moi! je n’ai pas mené une vie languissante :' j’étais favori de mon maitre; j’étais de tous ses amusements et de tous ses plaisirs; les ministres avaient de grauds égards pour moi, et les courtisans me portaient envie. _ _ ._ GATILINA. ._ . Saviez-vous faire usage de votre faveur? protégiez-vous les hommes de mérite? vous en serviez—vous?