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H DIALOGUESI i 49- pouvaient»permettre`§ j’aimais les lettres et la poésie; mais _ tout cela était inutile sous Yempire de Tibere, qui n'aimait que la. politique, et qui méprisait les arts, dans sa vieillesse. Iféloquence ne menait plus, A Home, aux dignités; c’était _ un talent inutile pour la fortune, et qu’on n’avait pas meme · occasion de mettre en pratique. _ _. _ , ‘ - . · i · Batrrus. , · - Vous deviezdonc vous attacker aux choses qui pouvaient vous `rendre agréable A votre maitre, et utile A votre patrie, dans l’état ou elle setrouvait alors. LE JBUNE Houma; J’ai reconnula vérité de ce que vous dites ; mais je l’ai _ connue trop tard, et je me suis tué moi—méme, pour me punir de mes fautes. j . _ - _ umrms. Vos- fautcs no sont pas inexcusables, mon ami. Vous n'aviez pas pris les vrais chemins de la fortune; mais vous · pouviez réussir par d’autres moyens, puisque mille gens q se sont avancés, sans mérite et sans iudustrie estimable. Vous vous condainnez trop sévérement : vous etes comme la plu part des hommes, qui ne jugent guére de leur conduits que par le succes. _u: ,1sum-2 uomu:. ` , . · ll m’est trés··doux, grande ombre, que vous m’excusiez. Je n’ai jamais osé ouvrir mon cmur A personne tant que j’ai vécu ; vous étes le premier A qui j'aie avoué mon ambi- I tion *, et qui miayez pardonné ma mauvaise fortune. . . . snows. ' ` . ` Hélasl si je vous avais connu dans le monde, j’aurais tziché de vous consoler dans vos disgrdces. Je vois que vous ne manquiez ni de vertu, ui d°csprit, ni de courage : vous

  • Rapprochez du lit' Caractiere (Cléon, ou In [alle ambilion). ·—· Voir aussi i

la derniere note du 39* Caractére (Turnus). —- G.

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