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44 DIALOGUES; nucaaueu. Bien n’est plus naturel, mon cher ami : les hommes n’es· timent guere que les qualités qu’i1s possedent. . annum. Apres tout cela, que pensez—v0us de mon ministers et de mon genie 2 ‘ nrcmmeu. . _ Votre ministere a souifert tie justes reproches , parce que vous aviez de grands défauts. Mais vous aviez, en meme temps, un esprit supérieur a ces défauts meme; vous joi- gniez a la vivacité de vos lumieres une ambition vaste et in- vincible. Par la vous avez surmonté tous les obstacles de votre carriere, et vous avez execute de grandes cboses. ° mzanm. Je ne laisse pas de reconnaitre que vous aviez un genie supérieur au mien. Je vous surpassais, peut·etre, en subti- lité et en finesse; mais vous m’avez prime par la hauteur et par la vigoureuse hardiesse de votre ame. · RIGHBLIEU. Nous avons bien fait l’un et Yautre; mais la fortune nous a bien servis. _ ' munm. Cela est vrai; mais de moiudres esprits n’a1u·aient pas proiité de leur fortune_:_la prospérité n’est qu' un écueil pour les Ames faibles. _ ‘ {Ib. — FENELON ET RICHELIEU. l renews. ` I . Je n'ai qu’une seule chose a vous reprooher, votre am- bition sans homes et sans délicatesse. _