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40 DIALOGUES. la difference de leur travail et de leurs objets; c’~est aux petits esprits a dégrader ou les uns ou les autres, selon le · parti qu’ils ont pris * : comme ceux qui sont attachés a quel- que faction décrient les chefs du parti contraire, tandis que ces memes chefs s’estiment et se craignent réciproque- ment. · 12. -- LE CARDINAL DE RICHELIEU ET LE ° GRAND COENEILLE. _ CORNEILLE. Est·il vrai que Votre Eminence ait été jalouse de mes écrits 7 RICHBLIEU. Pourquoi ne llaurai-je pas été ?.un ministre de pen d’esprit 3.lll°8lt pl] GHG 88882 ébl0l1l (18 S8 pl1l8S3I1C8 p0lI1' IDépl`lS€l' vos talents; mais, pour moi, je connaissais le prix du génie, et j’étais jaloux d’une gloire ou la fortune n’avait_ point. de part. Avais-je done tant de tort? _ GOBNEILLE. ·Cette jalousie henorait Corneille, et ne devait pas nuire a la réputation de son protecteur; car vous daigniez l’étre, et vous récompcnsiez; dit un auteur ’, comme mini.$h‘e, ce _ ‘ ¤ Rapprochez de la Maxime 286• et de ses variantes. — G. ` ` * Voltaire a dit, dans son Commentaire sur Corneille, au sujet du mot bien- fails, employe par l’auteui· d’Ho1·ace dans l’Epitre dédicatoire ile cette piece au cardinal do Richelieu : ¤ Ce mol bienfaits fait voir que le cardinal de Riche- lieu savait récompenser en premier ministre , ee meme talent qu’il avail per- secute dana Pauteur du Cid.» — Voltaire a encore dit quelque chose d’analogue dans le Temple du Gotil. Voyez les Variantes de ce poéme , tt X, p. 188, de Védition de ses (Euvres completes en 66 vol., Paris, Renouard, 1819.- B. — La phrase dont il s’agit ne se trouve ni dans Ie texte, ni dans les Varianles du Temple du Gout, et ce n’est pas, assurément, du Commentaire sur Corneille qu'elle apu étne extraite, car cet ouvrage est postérieur, de pres de vingt ans, a la mort de Vauvenargues. ll faut supposer, ou que Voltaire s’en est servi dans quelqu’une de ses conversations avec son jeune ami, ou, plutot, qu’il l’a otée de quelque ouvrage antérienr ou Vauvenargnes avait pula line, p0lI‘ [8 pliC€l‘ (HDS 18 COMMORIGWC IU? COT1|Ci”8. -— G.