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DIALOGUES. 25 Est·ce une lumiére que tous les hommes apportent au monde en naissant? Cette lumiere ne s’augmente-t·elle point par Yexpérience, par l’application? n’est-elle pas plus vive dans quelques esprits que dans les autres? De plus, le concours des réllexions, et1*expa·i¤¤¤e d’un grand nombre d’hommes, ne donnent-ils pas plus d’étendue et plus de vivacité a cette lumiére? L,AMEllCAIN. n O ‘ ll y a quelque chose de vrai a ce que vous dites; cette lumiére naturellc peut s’augmenter, et la raison, par consé- quent, se perfectionner., ‘ LE ronrucus. . Si cela est ainsi, voila la source de nouvelles lois, voila de nouvelles regles prescrites t1·msn¤¤t, et, par consé- ‘ __ quent, un cbangemeut nvantageux dans la nature; je parle ici de la nature de l’bomme, qui i1’est autre chose que le concours do son instinct et de sa raison. L’AM£ll1CA1N. ` Q Mais nous appelons la nature le sentiment, et non la rai- son ‘. · _ _ uz ronrucais. - Est-oe que la raison n' est pas naturelle a1·1mmme, comme le sentiment? N’est-il pas ne pour rétléchir, comme pour sentir? et sa nature n’est-elle pas composée de ces deux . qualités? _ r.’au1tmcam. Oui, j’en veux bien convenir; mais je crois qu’il y a `un certain degré, au·de1a duquel la raison s’égare lorsqu’elle , veut pénétrer. Je crois que le genre hunnain est parvenu de ‘boune heure a ce point de lumiére, qui. est a la raisonce que -la maturité est aux fruits. .

  • I1 n’y a qu’a liro la Maitime 123··, et la note qui s’p rapporte, pour s’assu·

ner que Vau venargues est, ici, du coté de l’A méricain. — G.