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GORRESPONDANCE. 30t queces désordres augmentent, et que l’on s’est trop tot ilatté d’en voir la fin. Je ue doute pas, cependant, que les ennemis ne soient enfin obligés de se retirer, si leur petite armée d’ltalie ne peut pas se rouvrir les chemins de Genes'; mais il faut que la cour de Vienne ait d’abord perdu cette espé- rance, et qu’ensuite, elle envoie des ordres en Provence, pour rappeler ses troupes; cela demande du temps, et ce temps nous apporte de grands dommages. Je vous prie, mon cher ami, de continuer a m’écrire quelquefois, et, en parlant de nos miseres communes, de ne point oublier les incommodités personnelles que la guerre vous apporte. J’ai pris beaucoup de part aux désordres qu’on a faits a Vence’ : la Cour y aura peut-etre égard; il me semble que ce serait une chose tres-convenable, si on · donnait un régiment, qui ne coutat rien, au ills de M. le marquis de Vence. Le zele qu’il a témoigné pour les inté- rets du Roi et de la province mériterait bien cette gréce, indépendamment de ce qu’il soulfre de la guerre; c’est une distinction qu' on a accordée e des gens qui ne portent pas un si beau nom, et pour de moindres sujets. Je vous prie de me rappeler dans son souvenir, et dans celui de M. le procureur-general'; c’est a vous, mon cher Saint-Vincens, qui eros le plus ancien de mes amis, a cultiver pour moi les votres. Je vous suis inviolablement et tendrement atta- cbé.

  • lci encore, Vauvenargues avait deviné juste; les Austro-Sardes, ayant

éplllsé I6 pays, Bf IIB p0lV8.Di. plus lift}? lG�l'S approvisionnements do GGIIGS requrent bientot Pordre de so retirer devant lo maréchal do Belle··Isle, qui, d’ai1leurs, avait obtenu des secours en hommes et en argent, et avait pu reprendre l’ofI‘ensive. Dans le mois meme ou Vauvenargues écrivait cette lcttre, ils oommencerent leur mouvement do retraite. — G.

  • Les villa do Vence ot de Grasse avaient été livrées au pillagc. — G.
  • Monclar. - G.