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298 CORRESPONDANCE. ment au coin de mon feu; le mauvais état de mes yeux et . de ma santé ne me justilie point assez, et je devrais étre ou sont tous les gentilshommes de la province. Mandez-moi donc, je vous prie, incessamment, s’il reste encore de l’em- ploi dans nos troupes, nouvellement levées ‘, et si je serais sur d’étre employé, en me rendant en Provence. Si je m’é- tais trouvé a Aix, lorsque le Parlement a fait son régiment, j’aurais peut·étre eu la témérité de le demander. Je sais combien il y a de gentilshommes en Provence, qui, par leur naissance et par leur mérite, sont beaucoup plus dignes que moi d’obtenir cet honneur; mais vous, mon cher Saint- Vincens, Monclar, le marquis de Vence, m’auriez peut-etre aidé de votre recommandation , et cela m’aurait tenu lieu de toutes les qualités qui me manquent. Je ne vous dis pas a quel point j’aurais été ilatté d’étre compte parmi ceux qui serviront la province dans ces circonstances; je crois que vous ne doutez pas de mes sentiments. Je vous remets, mon cher ami, la disposition de tout ce qui me regarde: olfrez mes services, pour quelque emploi que ce soit, si vous le jugez convenable, et n’attendez point ma réponse pour agir; je me tiendrai heureux et honoré de tout ce que vous ferez pour moi et en mon nom. Je n’ai pas besoin de vous en dire davantage; vous connaissez ma tendre amitié pour vous, et je crois pouvoir toujours compter sur la votre. 136. — LE MEME AU MEME. A Paris, le 8 décembre ti'46. Est-il possible, mon cher Saint-Vincens, que vous m'é- criviez d’Aix, du 30 novembre, et que vous ne me disiez pas

  • ll s’agit des troupes que In province e1le·meme avait mise: sur pied, en

attendant des renforts. L’a.rmée royale n’avait pas plus de onze mille hommes it opposer aux quarante mille Austro—Sardes, depuis que les Espagnols, nos al- lies, nous avaient abandonnés, pour aller couvrir la Savoie, dont ils étaicnt maltres encore. y- G.