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202 CORRESPONDANCE. 127. - VA UVENARGUES A VOLTAIBE. A Paris, dimanche matin, [15) mai l7&6. Je ne mérite aucune d`es louanges dont vous rn’honorez; mon livre est rempli d’impertinences et de choses ridi- cules; je vais cependant travailler a le rendre moins me- prisable ‘, puisque vous voulez bien m’aider a le refaire. Des que VOUS m°8.�rcz dolmé VOS corrections ’, je mettrai la main a l’ oeuvre. J ’avais le plus grand dégont pour cet ouvrage; vos bontés réveillent mon amour-propre; je sens vivement le prix de votre amitie; je veux, du moins, faire tout ce qui depend de moi pour la meriter.· J' ai dit a M. Marmontel ce que vous me chargiez de lui dire. J ’ attends impatiemment votre retour, et vous remercie tendrement.

  • Vauvenargues preparait alors une edition de Plnlroduction ei la connois-

sancc dc Pesprit humain, suivie de Réfleasions et Maximes, seuls ouvrages qu’il publia, et dont Pimpression, commencee sous ses yeux, ne fut terminee qu’a- pres sa mort. — B. — C’est une seconde edition que Vauvenargues annonce ici; elle n’a paru, en effet, qu’apres sa mort; mais Ia premiere avait été donnee par lui, et c’est s ce propos meme que Voltaire lui fait compliment, dans les lettres qui precedent. — G. • Les corrections dont parle Vauvenargues, ecrites e la marge du manu- scrit, sont les notes de Voltaire qui se trouvent dans cette edition. — B. — ll y a, ici, confusion: les notes de Voltaire, que Pedition Briere a reproduitm d’apres l’edition-Suard, avaient été trouvées A la merge, non pas dn manu- scril de Vauvenargnes, mais d’un exemplaire de la seconde édilion, et, dans sn Preface, Suard a pris soin d’en avertirle lecteur. Ces notes sont done posterieures s·celles dont il est question dans ls presente lettre, puisqu’elles sont posterieures s Vauvenargues lui-meme, Ia seconde edition de son livre n’ayant peru qu’un . mois ou deux apres sa mort. Les notes dont Vauvenargues parle, et qu’il at- tend, pour preparer sa seconds edition, ne pouvaient se trouver que sur l’exem- plaire de la premiere qu’il avait ssmssé e Voltaire, que celui-ci a recu (Lettre 1lt••), et qu’il a crayonné (Lettre 125*). Or, cet exemplaire n’est autre que ce- lui do la bibliotheque d’Aix, et les notes que j’y ai recueillies paraissent pour la premiere fois. (Voir l’At·ertissement du volume des (Euvres, pages v-vn.) ... (;_