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CORRESPONDANCE. 285 vous-meme, de vous voir revetu de cette charge, que vous honorez : il ne convenait point, qu’avec tant de vertus et de sagesse, vous ne fussiez assis qu’au second banc de la justice; je me réjouis, mon cber ami, de vous voir au pre- mier. La, vous exercerez avec plus d’éclat tous vos talents, et vous serez A meme de preter a Ia vérité et a Yirmocence un plus fort appui. Je vous enverrai mon ouvrage des que je trouverai une occasion *. Je ne doute pas que beaucoup de gens ne me. condamnent de l’avoir donné au. public; on. ne pardonne guere, dans le monde, cette espece de présomption, mais j’espére de supporter avec patience le tort qu’el1e pourra me faire, si on me devine =. C’est a des hommes plus heu- reux que moi qu’il appartient de craindre le ridicule; pour moi, je suis accoutumé, depuis longtemps, a des maux beau- coup plus sensibles. Je vous prie de faire mes tres-humbles compliments a M. le marquis de Vence. Je vous souhaite, mon tres—cber ami, une bonne et heurcuse année, et vous embrasse de tout mon cceur. · Comment se porte le fils de M. de Lordonet*? Je vous prie de l’assurer que pcrsonne au monde ne prend plus de part que moi a tout ce qui lui appartient. • L’Introdt¢ction d la Connaisaance de l'Esprit humain, suivie dc Ré/leiions et Maxima, alors sous presse. — G. - q

  • On sait que Vauvenargues gardait Panonyme. — G.
  • Les bordonet étaient seigneurs d’Esparron de Pallieres; le dernier repré-

sentant male de cette famille est mort en 1790, laissant une tllle unique, ma- riée dans la famille do Sinety. — G.