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284 CORRESPONDANCE. mienne est toujours si mauvaise, et m’oblige a tant d'atten- tions, que je mene une vie pénible, pleine de sujétions et de tristesse. Votre amitié, mon cher Saint-Vincens, adoucit ma situation; je vous prie de m’en continuer les témoi— gnages; quoique je ne puisse pas douter du fond de votre _ coeur, je sens qu’ils me sont nécessaires. Ce serait une pri- vation tres-sensible pour moi de n’avoir pas, au moins, de temps en temps, de vos nouvelles; j’espere que vous me tiendrez A cet égard votre parole. On nous fait espérer ici Monclar, dans peu de temps : je ` vous prie de lui témoigner le plaisir que cela me fait. Si vous trouvez le moment de dire un mot de moi a M. de Vence, je vous prie aussi de Ie faire; je n’ai pas besoin de vous dire mes sentiments pour lui; vous les connaissez. Ne m'épargnez pas, s’il y a quelque chose dans ce pays·ci pour votre service; vous devez étre persuadé depuis bien des années, mon cher Saint-Vincens, que vous n’avez point d' ami plus sincere et plus passionné *. us. - LE mlm: AU mem:. A Paris, le 30 décembre VMS. Je suis trop persuade, mon cher Saint-Vincens, de la bonté de votre coeur,§ pour penser qu’une courte absence ait pu m’en oter; votre paresse me fache quelquefois; mais je n’ai jamais douté de votre amitié. J’ai appris, en son temps, avec plaisir, que vous aviez fini avec M. de Jouques’; je désirais, beaucoup plus que '* A partir de cette lettre,· Vauvenargues nc sc sert plus que de pains L cacheter, au lieu de cire; faut-il croire que, depuis son retour a Paris, il étnit réduit a tous les genres d’économie‘! ·— G.

  • Saint·Vincens await succédé, récemment, comme présideut·a-mortier, al

André-Elzéar d’Arbaud do Jouques, dont il avait aclneté la charge. — G.