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i CORRESPONDA N.CE.·. H) et je pars demain pour Paris, ou je serai aussi longtemps ` qu’il plaira A Dieu, car je ne vois pas encore le tour que pourra prendre ma fortune. Il y a longtemps, mon cher Villevieille, que je vous ai dit que vous étiez fou de continuer le service : je parlais alors ‘ contre mon interet; maintenant, je serais inconsolable, si _ vous restiez apres moi au regiment *. Je ne puis le quitter, ` mon cher baron, sans m’attendrir sur le souvenir de ces années que j’ai passées avec vous, dans de si utiles et si · aimables entretiens; je n’oublierai jamais l’appui, la dou- ceur, Yinstruction que j’ai trouves dans votre commerce, combien mon esprit s' est forme et fortiiie avec vous, et tout ce que je vous dois. Souvenez-vous, de votre coté, mon cher baron, que la superiorite que Page vous donnait sur moi ne m’a jamais empéché de vous aimer commeiun ami. Je ne sais pas encore ou je logerai A Paris; mais vous pouvez adresser vos lettres pour moi A Montiers’, qui vou- dra bien me les faire tenir. Je vous envoie une copie des lettres que j’ai eu occasion d’ecrire avant de quitter’; vous y verrez mes motifs, que vous conuaissea deja, et le peu de succés de mes idees. Donnez—moi promptement de vos nou- velles, mon cher Villevieille, et mandez-moi s' il m’est permis d’espérer de vous voir bientot; vous me retrouverez tou-. jours avec les sentiments que vous m’avez connus; la mort meme ne les elfacera pas, s’i1 y a quelque chose apres elle. Pentrée aux grenadiers, compagnie d’élite, etait mgaraée comme un avance- mingn vgsra dans la Iettre 109*, que Villevieillo n’a pas tardé A suivre Ie conseil et Pexemple do Vauvenugues. — G. _

  • Camarade de regiment, retire du service, A Paris. - G.

- * Ge sont les lettres au Roi, A Amelot, et au due do Biron, dont Vauvenar-· _ gues envoyait également copie A Saint-Vincens. — G.