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l . CORRESPONDANCE. 267 suis perdu sans ressource, s’il me manque. ll y a longtemps que j’avais prévu que j’aurais besoin de cet argent, et, enlin, le moment est arrivé. Je ne puis pas, aujourd’hui, vous en dire davantage; Ia téte me tourne, et je ne vois pas mon papier; je vous écri- rai encore, mon cher ami, dans peu de jours, et je vous _ expliquerai tout. Mon dessein est d’aller a Paris, le plus tot que je pourrai; mais je serai peut-étre arreté ici, plus longtempsque je ne voudrais. Adieu; je vous enverrai mon adresse a la lin de la se- maine. Travaillez, je vous prie, en attendant, a persuader M. Fournier, et a quelque prix que ce soit; il est homme que l' on peut gaguer par de grosses olfres; ne négligez rien. Adieu, encore une fois; je ne réponds rien a votre derniere lettre; elle est pleine de choses obligeautes-, et dont je con- nais bien le prix. 102 — LE MEME AU MEME. A Arras, le 29 janvier HM. Je vous ai écrit, ces jours passes, mon cher Saint-Vin- cens, étant malade, et hors d’état d’entrer avec vous dans des détails. Je ne saurais trop vous recommander l’all`aire pour laquelle je vous ai écrit; il n’est pas nécessaire de vous dire les raisons, vous les pénétrerez assez. Je vous envoie une copie des lettres que j’ai écrites au Roi, au duc de Biron, et a M. Amelot, avant de quitter le service. Vous serez peut-étre surpris, mon cher Saint·Vin- cens, de l’idée de ces lettres : je.u’ai jamais compté qu’elles réussissent, mais j’espérais qu’elles attireraient quelque attention par leur singularité, et que cela me mettrait peut- etre, un jour, a meme de me faire connaitre. Les choses ont _ tourné au pis : M. le duc de Biron a accepté ma démission dans une lettre assez incivile et assez seche, et M. Amelot