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CORRESPONDAHCE. 359 it voila une grande action : on disait, dans toute l’Europe: ¤ Les Francais uc veulentpas se battre, lcs Francais ne vculmt ` it pas sc battrc. Vraiment, vous leur avez fait voir le con-. it traire._I1faudra qu’on diss eprésent: ]Ls sc battent comme ¤ des fous, its se battent comme des four. » M. de Montijo avait raison; ce qu’il dit est vrai a la Iettre. Adieu, mon cher Saint-Vincens; nous allons repasser le Rhin; je ne vous rends pas les discours que l’on tient la- dessus, ici ; j’en viens de faire une grande lettre a ma mere; mais cela ne vaut pas la peine d’etre répété. Adieu, encore une fois. Envoyez-moi votre adresse, lorsque vous irez e la campagne, et ne me négligez pas. , _ 93. — LE MEME AU MEME. - An cantonnemcnt de Tethchcn, ie 7 novembre 1743. ` Votre critique est trop douce, mon cher Saint-Vincens, ‘ et il faut etre aussi stir de vous que je le suis, pour Ia croire sincere. Le peu que vous dites sur la Méditation* me pa- rait tres-fonde : le carur étcint dc la terre ’, que vous reprenez dans la Prierc, n’est pas une faute du copiste, mais de moi, suppose que cette image soit trop hardie; la reilexion que vous faites sur ces mots : modéré jusque dans la gucrre ‘, est judicieuse, et peut-—etre encore ce que vous me dites sur les raisonnements qui suivent la peinture de la mort d’Hippo- lyte; cependant, j’ai pris soin de m’interrompre 5. cet en- droit, et de mettre une espece de repos entre le pathétique et les raisonnements. Vous me direz : Pourquoi sortir du pathétique ? — Pour y replonger, peu apres, plus profondé·

  • Voir la Médilation sur la Foi, et la derniere note qui s‘y rapporte. — G.
  • Vanvenargues s’est rendu e la critique de Saint-Vincens, car ces mots

ont disparu de la Priérc, qui termine la Méditation sur la Foi. —G. r 5 En revanche, Vauvennrgues a conserve cette expression dans l'l·Jl0gc d‘HippoIylc de Seylres. — G. l