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{ CORRESPONDANCE. 255 la gloire des premiers inventeurs, et qu’ils aient eu l’un et l’autre des maitres, lequel les a mieux imites? Que vous dirai-je, apres cela, Monsieur, sur les louanges que vous me donnez? S’il etait convenable d’y _repondre par des admirations sinceres, je le ferais de tout mon ccenr; mais la gloire d’un homme comme vous est A n’etre plus lone, et A dispenser les eloges. J’attends, avec toute l’im- patience imaginable, le present dont vous m’honorez : vous croyez bien, Monsieur, que ce n’est pas pour connaitre da- vantage vos ouvrages , je les porte toujours avec moi; mais de les avoir de votre main, et de les recevoir comme une marque de votre estime, c’est une joie, Monsieur, que je ne contiens point, et que je ne puis m’empecher de repandre sur le papier. ll faut que vous voyiez, Monsieur, toute la vanité qu’elle m’inspire : je joins ici un petit discours que j’ai fait depuis votre lettre, et je vous l’envoie avec la meme confiance que j’enverrais A nn autre la Mort dc César, ou Athalie. Je souhaite beaucoup, Monsieur, que vous en soyez content : pourmoi, je serai cbarme si vous°le trouvez digne de votre critique, ou que vous m’estimiez assez pour me dire qu’il ne la merite pas, suppose qu’il en soit indigne. Ce sera alors, Monsieur, que je me permettrai d’esperer . votre amitie. En attendant, je vous ollre la mienne, de tout mon coeur, et suis avec passion, Monsieur, etc. P. S. Quoique ce paquet soit dejA assez considerable, et qu’il soit ridicule de vous envoyer un volume par la poste, j’espere cependant, Monsieur, que vous ne trouverez pas mauvais que j’y joigne encore un petit fragment. Vous avez repondu A ce que j’ai eu l’honneur de vous ecrire de deux grands poetes', d’une maniere si obligeante et si instruc- tive, qu’il m’est permis d’esperer que vous ne me refuserez pas les memes lumieres sur trois orateurs ’ si celebres.

  • Corneille et Racine. — B.

mirgsstgzt, Fénelon et Pascal. —— B. —Voir le 1** Fragment, intitulé les Om- °